musique, chant, danses tibétaines

Le Tibet, l’océan de chants et de danses

voici un très bel article que je ne résiste pas à vous transmettre.



Pays des splendreurs artistiques et visuelles, le Tibet est, depuis 1949, sous le contrôle de la RDC (République Démocratique de Chine) qui revendique l’appartenance de ce pays à la Chine depuis plusieurs siècles (pour une vision historique plus détaillée : http://www.tibet-info.net/hist_geo/ )

Empreint de spiritualité, le Tibet est mené par le Dalaï-lama, qui est chef du gouvernement, mais surtout le guide spirituel de six millions de tibétains. Tout comme son peuple, le Dalaï-lama est adepte du Bouddhisme. Cette philosophie de vivre, s'installe au Tibet en 747, avec la venue du maître indien Padmasambhava ( "Né d'un lotus" ), sa pratique comprend de nombreuses prières, méditations et offrandes par le biais de la voix et de la musique sacrée tibétaine.

1) La voix

Les moines peuvent se maintenir pendant plusieurs heures dans des sons souvent extrêmement graves. Pour arriver à cet exercice difficile, l'utilisation de la gorge et de la bouche est primordiale, ils utilisent aussi ce que l’on nomme « glissés de gorge » (ils attaquent le son comme à la fin du souffle). L’élément récurrent de leurs chants est la lenteur d’exécution ainsi que la variation des techniques, ce qui accroît leur profondeur émotionnelle, et l'impressionnement de l'auditoire.


L’exemple des moines de Gyuto

Près de 400 moines sont formés à Guyto (la durée de la formation est de 18 à 30 ans). De renommée internationale, ces moines sont maîtres dans l’art du chant diphonique (produire plusieurs sons à la fois). Leurs chants possèdent une analogie à l'élément Feu. Ceux-ci ont pour but de transporter, en créant un état d'esprit particulier où le son devient support de méditation. Dans le monastère de Gyuto, les moines pratiquent : le chant des tantras (écritures bouddhiques), les mantras (formules sacrées), ainsi que les mudras (gestes des mains).

2) La musique

La musique tibétaine s'est, siècles après siècles, enrichie d'influences étrangères principalement indiennes, mais également de Grèce, d’Iran, de Mongolie, du Népal, et bien sûr de Chine
Les plus anciens documents dans lesquels il en est question dateraient du VIIème siècle, l'art musical est perpétué par la transmission du savoir sacré de maîtres à disciples. Sa pratique est ainsi empreinte d’une grande tradition et rigueur au niveau des instruments comme au niveau de leurs utilisations.


Les instruments à vent:

- La conque (en tibétain : doungkar ) symbolisant la propagation au loin de l’enseignement du Bouddha .

- Les trompes courtes, ou cors (kangling) : elles étaient façonnées dans des fémurs humains (les ossements symbolisant la mort de l’ego).

- Les trompes longues (doungtchèn): en cuivre ou en argent, et souvent décorées avec de l’or, elles émettent trois sons : grave, médium et aigu.
Les joueurs de trompe émettent les sons tout d’abord doucement, puis plus fortement, avant de les laisser décroître. Elles se jouent par paires, pour assurer la continuité du son, les deux exécutants reprenant leur souffle en alternance.

- Les hautbois (gyaling) . Ils se jouent aussi par paires. Les joueurs de hautbois doivent maîtriser le souffle continu, leur permettant de jouer tout en reprenant leur souffle, et ce pendant plusieurs minutes.

- La flûte traversière (treling)


Les instruments à percussion:

- Le gong (kharnga)

- Les tambours (grands / petits / suspendus) (nga)

- Le damaru

- Les cymbales (rölmo)

- La clochette (drilbu)

- La clochette-cymbale (gshang)

L’entrée des instruments suit un ordre précis. En effet, les cymbales sont directrices, puis viennent les tambours. Suit l’entrée des trompes et des cors qui doivent s’aligner sur le rythme établi ponctué par les cloches. Cependant, les hautbois et la conque suivent une ligne plus indépendante. La cloche a pour rôle de souligner l’union des mondes spirituel et matériel. Seuls les lamas ordonnés peuvent en jouer. La clochette, inséparable de la cloche, symbolisant la connaissance, est tenue dans la main gauche tandis que le dorje, symbolisant les moyens de parvenir à cette connaissance, est tenu dans la main droite.

La musique laïque tibétaine:

Renommé mondialement pour la somptuosité de l'art religieux, le Tibet est également riche de chansons populaires (Lou/Ché), de chansons typiques de l'Amdo (l'opéra (Lhamo), de ses chansons traditionnelles de l'Ouest du Tibet (Teuché), les chansons à boire (Chang-ché) etc.
Ces musiques "laiques" utilisent principalement les instruments à cordes, et délaissent l'usage des percussions; le rythme est alors assuré par le luth, ou par le bruit des pas de danse.


- Le Luth (Dra-nyèn en tibétain)
Cela signifie "son mélodieux", il est l'instrument le plus important et le plus représentatif de l'ensemble des instruments tibétains. La plupart des chansons tibétaines ne sont accompagnés que par lui seul.

- Le Dulcimer deuxième instrument majeur (Gyu-mang en tibétain)


Petits liens pour s’évader musicalement

http://fr.encarta.msn.com/medias_761567065/Tibet.html

http://rachel.guidoni.free.fr/engine.php?lien=musique

http://fr.encarta.msn.com/media_461524672_761567065_-1_1/Musique_du_Tibet.html

http://perso.wanadoo.fr/shivatof/musiquetibet.html

http://www.diamondway-buddhism.org/terms/music.htm



3) Danses sacrées du Tibet : Le Tcham

Elles sont d'une grande beauté artistique, impressionnantes visuellement, par les couleurs des costumes traditionnels, les pas utilisés... en voici quelques exemples :


- La danse en cercle : elle se partique en piétinant sur place pour battre le rythme, et à se tenir les mains en dansant et en chantant

- La danse sur place (on marque le pas énergiquement pour battre le rythme et celui-ci varie en cadence)

- La danse Xianzi, accompagnée par le tintement de clochettes d’or et de tambourins en argent, la danse du "Grand tambour" (Dagu) et la danse du "tambourin" (Yaogu) (Origine des danses tibétaines)

Même si elles sont très variées, ces danses symbolisent toutes la recherche de l'expression de la spiritualité, le partage..

Dans l'art de la danse, les moines du Monastère de Shechen, sont les plus réputés pour la pureté et la magnificience de leurs pas. (voir le diaporama)

Quelques artistes tibétains

- Lama Gyourmé est également connu pour la beauté de ses chants spirituels

- Nawang Khechog : Flûtiste tibétain, nominé aux Grammy Awards.

> Tshering Wangdu vit aujourd’hui en France, où il se produit en solo pour des spectacles de musique traditionnelle.

Petits liens pour s’évader visuellement et découvrir les splendides paysages tibétains

http://www.horizonsnouveaux.com/esprits/galerie/tibet/tibg.htms

http://www.schneuwly.com/tibet/


Liens pour découvrir le Tibet

- Film

- Evénements :

http://www.tibet.fr/evenements.htm
http://www.tibet-info.net/festival/index.html

- Art tibetain

La culture tibétaine appartient au patrimoine mondial que chacun doit protéger.

source http://gazette.ditaime.com/article/17.html

Nathalie Gauthard université de Nice Sophia Antipolis
http://www.unice.fr/lirces/images/stories/gauthard.pdf