Le bouddhisme tibétain

Principales écoles Ecoles tibétaines (Vajrayâna et Dzogchen)

Histoire et caractéristiques des écoles tibétaines

Le bouddhisme tibétain - de loin le plus populaire auprès des média occidentaux comme du grand public - relève essentiellement de deux formes tardives du bouddhisme : le Vajrayâna ou tantrisme bouddhique, qui apparut en Inde à partir du VIIe siècle de notre ère, et un courant nommé Dzogchen, dont on pense qu'il se formalisa surtout, au Tibet même, à partir du Xe ou du XIe siècle.

Le Tibet est le dernier pays d'Asie à avoir reçu le bouddhisme et a bénéficié ainsi des grandes synthèses, doctrinales et pratiques, qui avaient auparavant été formalisées en Inde. Cette diffusion du bouddhisme indien au Tibet s'effectua en deux temps : une première diffusion eut lieu au VIIIe siècle ; elle donna naissance à l'école qu'on appelle aujourd'hui Nyingmapa (l'école « ancienne »).
Une deuxième diffusion lui succéda, au XIe siècle, qui donna naissance à des écoles « nouvelles » (Samarpa), représentées aujourd'hui par deux courants : Kagyüpa et Sakyapa. Ces trois écoles se rattachent donc à des enseignements et à des enseignants d'origine indienne, à partir desquels elles développèrent leur propre tradition.

L'école Gelougpa (à laquelle se rattache le Dalaï-Lama) n'apparut, elle, qu'au XIVe siècle et est donc proprement tibétaine.
Quant à l'école Yungdrung Bön, très originale, elle se rattache à un enseignement bouddhique qui serait venu d'Asie centrale ou d'Iran et fait remonter ses origines à un Bouddha bien antérieur au Bouddha historique indien Shâkyamuni. Vraisemblablement moins ancienne qu'elle ne le prétend, elle présente de nombreux points communs avec l'école Nyingmapa.

Ces écoles tibétaines appuient leurs enseignements sur la doctrine et la philosophie du Mahâyâna (le « Grand Véhicule ») que complètent des pratiques présentées dans des textes appelés Tantra. Chaque Tantra propose un ensemble particulier de pratiques variées et précises (sâdhana) : rituels, méditations, visualisations. Leur complexité, et le caractère hautement symbolique de leur présentation, réclament l'enseignement indispensable d'un « guru », qu'on appelle « lama » en tibétain, qui peut être un moine ou un laïque. Le principe essentiel des Tantra est la « transmutation », des émotions et des passions, qui permet au pratiquant de développer sa « nature de Bouddha ».
Le Dzogchen, quant à lui, vise à reconnaître et à faire surgir directement la nature réelle de l'esprit, naturellement éveillé. Les pratiques tantriques se présentent ainsi davantage comme une voie de transformation, alors que le Dzogchen se veut une voie directe, « sans efforts ni distraction ». Sous son influence se développa aussi la pratique du Mahâmudrâ, très proche du Dzogchen mais qui reste essentiellement tantrique.

La distinction entre les différentes écoles (et parfois, aussi, leurs courants internes) est essentiellement due aux textes et aux « lignées de transmission » auxquels chacune se rattache, ainsi qu'à des caractéristiques sur lesquelles elles insistent davantage.
Ainsi, les écoles Yungdrung Bön et Nyingmapa privilégient-elles l'enseignement du Dzogchen, alors que les autres écoles proposent plutôt un parcours fondé sur les pratiques tantriques, parachevées par l'enseignement du Mahâmudrâ. D'autre part, l'école Sakyapa est réputée pour son enseignement philosophique et l'école Gelougpa (dont le nom signifie les « Vertueux ») pour la rigueur de sa pratique monastique et l'importance qu'elle accorde à l'étude. L'école Kagyüpa, de son côté, s'est subdivisée en plusieurs courants en fonction de « lignées » internes. Très proche de cette dernière, l'école Shangpa Kagyü en est cependant distincte ; elle est particulièrement connue aujourd'hui en France car son chef spirituel, Kalou Rinpoché (décédé en 1989), fut le principal introducteur du bouddhisme tibétain en Europe continentale.

Les écoles, leurs caractéristiques et leurs chefs spirituels :

Yungdrung Bön pratiques d'origine chamanique (Shen), 
pratiques tantriques et Dzogchen bön - chefs spirituels : Lopön Tendzin Namdak 
et Loungtok Tenpai Nyima

Nyingmapa pratiques tantriques (Anuyoga-tantra) 
et Dzogchen bouddhique (Atiyoga-tantra) - chefs spirituels :Düdjom Rinpoché, Dilgo Khyentsé Rinpoché (décédé en 1991)

Kagyüpa pratiques tantriques (Anuttarayoga-tantra) 
et Mahâmudrâ
=> courant Karma-kagyü chefs spirituels : le XVIe Karmapa Rangdjoung
Rigpai Dordjé (décédé en 1981)
=> courant Drukpa-kagyü chef spirituel : Le XIIe Gyalwang Droukpa
=> école Shangpa Kagyü – Chefs spirituels : Kalou Rinpoché (décédé en 1989) et Bokar Rinpoché

Sakyapa pratiques tantriques (Lamdré, « la Voie et le Fruit » ; Hevajra-tantra) et Mahâmudrâ, 
forte tradition philosophique. Chef spirituel : Kyabjé Sakya Trinzin

Gelougpa pratiques tantriques (Lamrim, la « Voie progressive » ;
Kalachakra-tantra), importance de la discipline
monastique et de l'étude philosophique- chef spirituel : Yéshé Döndroup Rinpoché
Le Dalaï-Lama, en tant que chef temporel du Tibet, n'est le chef spirituel d'aucune école en particulier ; en tant que moine, il a reçu l'ordination dans l'école Gelougpa.


L'implantation du bouddhisme tibétain en Europe

L'histoire de l'implantation du bouddhisme tibétain en France débute avec l'arrivée, en 1960, du moine Guélougpa Dagpo Rinpoché. Envoyé en France pour enseigner la langue et la culture tibétaines à l'Institut des Langues Orientales (INALCO) de Paris, Dagpo Rinpoché attendra cependant 1978 pour fonder le centre de Ganden Ling, près de Fontainebleau, où il réside et enseigne désormais. D'autres centres liés à l'école Guélougpa verront le jour en France : en 1979 l'Institut Vajra Yogini, dans le Tarn (dont dépend le monastère de Nalanda, situé à quelques kilomètres) et, en 1988, le Centre Kalachakra, à Paris. En suisse, en 1979, est aussi fondé le centre de Rabten Chöling, au « Mont Pèlerin » (canton de Vaud), qui connaîtra un grand essor et jouera un rôle important pour la communauté tibétaine en exil en Suisse.

Entre temps, le chef spirituel de l'école Shangpa Kagyü, Kalou Rinpoché, avait répondu à l'invitation de disciples occidentaux et, de 1971 à sa mort en 1989, effectuait plusieurs séjours en France. Il fondera en 1974, à La Boulaye (Saône-et-Loire), le premier centre européen de pratique du bouddhisme tibétain, Dashang Kagyü Ling (appelé aussi le « Temple des mille Bouddhas »), où pourront notamment être effectuées les retraites traditionnelles de « trois ans, trois mois, trois jours ». 
La personnalité exceptionnelle de Kalou Rinpoché allait profondément influencer la diffusion du bouddhisme tibétain, la lignée Kagyü étant encore aujourd'hui la plus fortement implantée en France. Sous son impulsion et son autorité, plusieurs autres centres virent le jour, qui se rattachent aux deux lignées Shangpa-kagyü et Karma-kagyü : en 1975 le centre Kagyü Rintchen Tcheu Ling, à Montpellier ; en 1980 l'Institut Karma-Ling, près de Chambéry, seul centre d'obédience tibétaine à être dirigé actuellement par un lama français, Lama Denys Teundroup (plusieurs « centres affiliés », les Dharma Ling, en dépendent, situés essentiellement à Paris, à Genève et dans le sud-est de la France) ; puis en 1982, Vajradhara-Ling, en Normandie, et, en 1989, Kagyü-Dzong, à Paris (dans l'enceinte de la « Grande Pagode du Bois de Vincennes »).

En 1974, l'école Sakyapa s'implante aussi avec la création du centre Ngor Ewam Phendé Ling, en Normandie, fondé par Phendé Rinpoché, auxquels se rattachent deux autres centres, à Paris et Poitiers. Cette implantation se développe en 1978 avec la fondation, près de Strasbourg, du centre Sakya Tsechen Ling, qui devient quelques années plus tard le centre européen de l'école Sakya.

En 1975, sur les instructions du XVIe Karmapa (chef spirituel de la lignée Karma-Kagyü), est fondé près de Grenoble le centre de Montchardon, Karma Migyur Ling, placé sous l'autorité de lama Teundzang ; puis, en 1977, profitant du don d'un vaste terrain en Dordogne, le XVIe Karmapa chargera Lama Guendune Rinpoché de fonder, à Saint-Léon-sur-Vézère, le centre de Dhagpo Kagyü Ling. Se développant rapidement, ce centre a établi un vaste réseau de « centres affiliés » (les « KTT » ou « Karma Teksoum Tcheuling ») qui lui assure une implantation dans une majorité de départements français. De ce centre dépend aussi le plus grand monastère bouddhiste tibétain actuel en Europe, Kündreul Ling, en Auvergne, fondé en 1984.

L'école Nyingmapa, à son tour, s'implante en France en 1977. Son chef spirituel, Düdjom Rinpoché, fonde le centre Urgyen Samyé Chöling, tout à côté du centre Dhagpo Kagyü Ling, en Dordogne. Puis, en 1980, c'est au tour du Centre d'études de Chanteloube, situé dans la même région, où ont lieu des retraites de trois ans et qui accueillera notamment Dilgo Khyentsé Rinpoché. L'année suivante, en 1981, c'est à Paris que Sogyal Rinpoché (auteur du célèbre « Livre tibétain de la vie et de la mort », publié en 1993) fonde son propre centre : Rigpa ; et c'est en France qu'il choisira, en 1991, d'établir son « centre de retraites européen », Lérab Ling, près de Lodève, dans les Cévennes. Un réseau de « centres affiliés » s'est depuis constitué.

En 1982 se réunit pour la première fois à Paris un petit groupe de disciples de Chögyam Trungpa Rinpoché. Personnalité hors du commun et l'un des tout premiers introducteurs du bouddhisme tibétain en Occident (en Grande-Bretagne, dès 1968, puis aux Etats-Unis, en 1970), Chögyam Trungpa a fondé un réseau de centres, désormais appelés « Shambhala », qui diffuse son enseignement original, inspiré des traditions Nyingma et Kagyü, mais aussi du Zen japonais et fortement marqué par son souhait de lutter contre le « matérialisme spirituel ». Décédé en 1987, il est désormais remplacé par son fils, le Sakyong Mipham Rinpoché. Le centre Shambhala de Paris, qui connaît une croissance continue, déménagera plusieurs fois au gré de son expansion. En 1991, c'est en France, dans le Limousin, qu'est fondé Dechen Chöling, centre de méditation européen des centres Shambhala.

La présence des différentes écoles du bouddhisme tibétain se complète encore, dans ces années 80, avec l'implantation de deux des trois derniers courants de l'école Kagyü : l'école Drukpa-kagyü, avec la fondation, en 1985, du centre Druk Toupten Tcheukor Ling, en Bretagne, qui constitue le siège européen de l'école (plusieurs antennes existent : à Brest, en Vendée, dans les Alpes-Maritimes et à Paris ; un Institut des Hautes Etudes Bouddhiques, près de Strasbourg, se rattache aussi à cette école) ; l'école Drikung-kagyü, enfin, avec la création d'un centre à Paris : Drikung Ratna Shri. Ne "manque", à ce jour, que le courant Taklung-kagyü...

Il faut attendre 1996 pour que le panorama soit complet avec la création, à Paris, de l'Association Yungdrung Bön qui reçoit régulièrement, chaque année, la visite de son chef spirituel, le Lopön Tendzin Namdak. L'association vient d'acquérir une propriété en Normandie qu'elle espère pouvoir bientôt transformer en centre d'enseignement et de retraite.

Liens Internet
Communauté Yungdrung Bön : 
Centre Shenten Dargyé Ling (Maine-et-Loire) : http://www.yungdrung-bon.net/


école Nyngmapa
Centre Rigpa-Paris (fondé par Sogyal Rinpoché) : http://www.rigpafrance.org/
Temple de Lérab Ling : http://www.lerabling.org/
Rigpa Nice - Alpes Maritimes : http://rigpa.nice.free.fr/
Shedup Kunsang Chöling (lignée de Dudjom Rinpoché) : http://www.shedup-kunsang-choling.com/
Communauté Dzogchen (fondée par Namkhai Norbu) : http://association.dzogchen.free.fr/
Centre culturel Dzogchenpa (Paris) : http://www.dzogchenpa.net
Padma Ling (Paris) : http://www.padmaling.net/
Centre d'études de Chanteloube (fondé par Péma Wangyal Rinpotché - Dordogne - France) : http://www.chanteloube.asso.fr/
Urgyen Samye Chöling (lignée Tersar - Dordogne - France) : http://nyingmapa.free.fr/
Centre Ananda (Pyrénées atlantiques - France) : http://www.chez.com/centreananda/
Pema Yang Dzong (Jura - France) : http://pema.yang.dzong.free.fr


école Kagyupa
lignée Karma-kagyü du 17e Karmapa Trinley Thayé Dordjé (note) :
Dhagpo Kagyü Ling (siège - Dordogne) : http://www.dhagpo-kagyu.org/france/index.htm 
Dagpo Kündreul Ling (monastère - Auvergne) : http://www.dhagpo-kundreul.org/francais/index_fr.html
Dhagpo Gargyué Lin (centre de retraite - Dordogne) : http://www.dhagpo-dargye.org/
Karma Migyur Ling - Montchardon (Isère) : http://www.montchardon.org/ 
Centre d'Etudes Bouddhiques de Babylone (Normandie) : http://www.karma-euzer-ling.org/
Karma Santen Ling (Normandie) : http://kagyu.cerences.free.fr/
Kagyu Zamling Kunkyab (Paris) : http://kzk.org/fr/index.html
Karma Teksoum Tcheuling d'Orléans : http://ktt-orleans.dhagpo-kagyu.org/
Institut Karmapa (Alpes de Haute-Provence) : http://www.institut-karmapa.net/
Kagyü Rintchen Tcheu Ling (Montpellier - France) : http://www.krtl-kyotl.org/
lignée Shangpa-kagyü et Karma-kagyü du 17e Karmapa Orgyen Trinley Dordjé (note) :
Dashang Kagyü Ling (Saône-et-Loire - France) : http://www.mille-bouddhas.com
Kagyu Dakshang Tcheu Ling de Lachaussée : http://lorraine.kdtl.net/
Kagyü Dzong (Paris) : http://www.kagyu-dzong.com/
Vajradhara Ling (Normandie) : http://www.vajradhara-ling.com/
Djangtchoub Samten Gomdra (Alsace) : http://www.kagyu-dsg.fr
Karma Kagyu Tendar Ling (Dordogne) : http://www.karmapa-europe.net
Theg-Chog Norbu'i Ga-Tsal (Aude) : http://www.ncf.net/
Karma Ling (dirigé par Lama Denys Teundroup - Haute-Savoie) : http://www.rimay.net
- Dharma Ling de Paris : http://dharmalingparis.rimay.net/ 
- autres centres affilés : http://www.rimay.net/spip.php?page=sl_infosLocalesAccueil# 
- Université Rimay-Nalanda : http://www.rimay.net/spip.php?article45

Instituts Nalanda et Yeunten Ling (Bruxelles et Huy - Belgique) : http://www.institut-tibetain.org/
lignée Shangpa-kagyü
Djangtchoub Samten Gomdra (Bokar Rinpoché - Strasbourg) : http://kagyu.dsg.free.fr/
Yogi Ling (Montluçon - France) : http://www.yogi-ling.net/
lignée Drukpa-kagyü du 12e Gyalwang Drukpa
Druk Toupten Tcheukhor Ling (siège - Bretagne) : http://www.drukpa.eu/
Druk Ngedeun Gawei Tsel (Paris) : http://www.drukpa-paris.org
lignée Drikung-kagyü
Centre Drikung Kagyü Rintchen Pal (Villabé - Essonne) : http://drikung.kagyu.free.fr
Drikung Ratna Shri (Paris) : http://membres.multimania.fr/sangha/


école Sakyapa
Sakya Tsechen Ling (Strasbourg - France) : http://assoc.wanadoo.fr/sakyatsechenling/fr_pages/fr_index.htm
Ngor Ewam Phende Ling (Normandie - France) : http://www.sakya-ngor.org/
Centre Sakya Thukje Ling (Biarritz - France) : http://www.sakya64.net/


école Gelugpa
Centre Ganden Ling - Institut Guépèle (Fontainebleau) : http://gandenling.free.fr/
Detchen Eusel Ling (Paris) : http://www.detchen-eusel-ling.com/
Vajra Yogini (Tarn) : http://www.institutvajrayogini.fr/
Monastère Nalanda : http://www.nalanda-monastery.eu/
Détchène Tcheuling (Toulouse) : http://perso.wanadoo.fr/detchene.tcheuling/
Ganden Tcheu Ling (Ariège) : http://www.terrepure.com
Tcheukor Ling (Tarn) : http://perso.wanadoo.fr/tcheukor.ling/
Centre Kalachakra (Paris) : http://centre-kalachakra.net
Thar Deu Ling (lignée de Ganden Tri Rinpotché - Paris) : http://www.thardeuling.com
Centre Rabten Chöling (Mont Pèlerin - Suisse) : http://www.rabten.ch/
Buddha Land (région parisienne) : http://www.buddha-land.com
Tsétchen Kunkyab (Paris - Cergy) : http://mogchokrinpocheasso.fr/

autres centres
Centre Shambhala (fondateur : Chögyam Trungpa) : http://paris.shambhala.fr/
Centre Dechen Chöling : http://www.dechencholing.org
Centre Shambhala de Toulouse : http://www.shambhala-toulouse.fr
Tarab Institut : http://www.tarab-institute.org/

note : L'école Karma-kagyü connaît, depuis quelques années, une querelle interne autour du successeur du XVIe Karmapa. Deux "prétendants" ont été reconnus : Trinley Thayé Dordjé et Orgyen Trinley Dordjé. Les centres de cette école, en France, se partagent en fonction du "prétendant" auquel ils se rattachent.

http://www.bouddhisme-universite.org/annuaire/ecoles/tibet

Depuis longtemps j'aspire à une retraite spirituelle. Parrainant ma filleule tibétaine, Kunga Wangmo et l'ayant visité 2 fois en Inde du nord, j'ai eu l'occasion de séjourner dans les tibetan children's village de Dharamsala et de Silakui ( Dehra Dun ) et d'y découvrir une organisation magnifique et vivante d'Amour en action, et des lamas tibétains touchants.

Je choisi naturellement une retraite spirituelle au sein du bouddhiste tibétain représentant aujourd'hui pour moi l'école de sagesse phare.
après renseignements je choisi AVALON un nom porteur pour une celte originaire de Landerneau !



voici les renseignements :

L’Institut Karma Ling
Un centre du Dharma au cœur de l’Europe

Situé au cœur de la forêt savoyarde à 800 m d’altitude, l’Institut Karma Ling est l’un des grands centres bouddhistes européens et la maison mère du Sangha Rimay.

Il fut fondé en 1979 sur le site de l’ancienne chartreuse de Saint Hugon par le grand maître tibétain Kyabjé Kalu Rinpoché qui en confia la direction spirituelle à son principal disciple occidental Denys Rinpoché.

L’Institut est situé sur le Domaine d’Avalon (55ha) qui abrite également le siège de l’Université Rimay et les centres de retraite de courte et de longue durée.


Ecologie extérieure et harmonie intérieure sont étroitement interdépendants. C’est ainsi que le Domaine d’Avalon se constitue depuis plusieurs années comme un écosite éducatif : l’Ecosite d’Avalon.
Une situation de pratique idéale...

La discipline de la méditation se développe d’autant plus facilement que l’environnement est favorable, c’est-à-dire que l’on est moins soumis aux stimulations et agressions du monde extérieur, lesquelles engendrent agitation, pensées, émotions et réactions conflictuelles. Aussi, afin de réunir les conditions optimales de pratique, on pourra se mettre en retrait de l’agitation et des distractions dans le cadre d’une situation de retraite.
Denys Rinpoché


Il est dit aussi
L’un, ayant renoncé au monde, pratique le Dharma
En servant nourriture, boissons, robes religieuses,
Fleurs, encens et baumes
Au Vainqueur, le plus excellent des hommes.
L’autre, las des phénomènes composés
Et souhaitant sincèrement s’éveiller pour le bien d’autrui,
Se tourne vers un ermitage et fait sept pas dans sa direction.
Ô combien supérieur est le bienfait développé par celui-ci.
le Sûtra de la Suprême absorption méditative

Institut Karma Ling
 Domaine d’Avalon
 Hameau de Saint Hugon
 73110 ARVILLARD
Accueil de l’Institut 
 Tél : 04 79 25 78 00 
 Fax : 04 79 25 78 08 



L’Institut Karma Ling organise régulièrement des retraites collectives sur une pratique particulière. Encadrées par un Lama de l'Institut, ces retraites offrent aux pratiquants un cadre idéal pour la contemplation. Les sessions de pratique se déroulent en groupe et des entretiens personnels sont possibles pour les pratiquants qui le souhaitent.

Les retraites collectives : Retraite Samatha-Vipasyana (Sa-Vi)

Sa-Vi est la pratique méditative fondamentale : le calme (samatha) et la vision claire (vipasyana) caractéristiques de l’état naturel de l’esprit.
Elle est fondée sur une posture corporelle harmonieuse et la pleine présence dans l’attention au souffle : laisser se décanter l’agitation habituelle et découvrir l’intelligence naturelle.
Ces retraites, encadrés par des Lamas du Sangha comprennent des rappels des instructions et la possibilité de questions réponses.
Du : lundi 11 octobre 2010
Au : dimanche 17 octobre 2010 


Ouvert à tous.
Frais de session : 10 euros / jour
+ Frais d'hébergement et des repas : draps et couvertures sont fournis.
Renseignements et inscriptions auprès de l'accueil de l'Institut

réserver au plus tard 2 semaines avant le début de la session :
Par téléphone au +33(0)4.79.25.78.00 (9h-12h30 et 13h30-17h30, sauf le mardi)
Institut Karma Ling, Hameau de Saint Hugon, 73110 ARVILLARD)
Par email à accueil@karmaling.org (renseignements uniquement)


source http://www.rimay.net

Mes voyages à Dharamsala et à Dehra Dun dans les tibetan children s’ village m’ont montrée combien l’enseignement du bouddhisme porte de beaux fruits dans la jeunesse tibétaine réfugiée en Inde.
Ainsi, convaincue des bienfaits du bouddhisme, j'ai suivi cette retraite "Sa-Vi" afin de commencer par vivre une semaine de méditation et entrer dans l'essentiel sous la conduite de la jeune, douce mais puissante lama Denys, à Karma Ling.

Voici 30 ans que je médite les yeux fermés pour bien m'intérioriser en revenant en moi tranquillement. Pendant de nombreuses années, j'ai médité avec des intermittences et depuis quelques années régulièrement. Et voilà que cette semaine, l’on m'enseigne de méditer les yeux ouverts.... Pas simple après tant d’années de pratiques intérieures ! Je suis Candide au pays des bouddhistes !
Les yeux ouverts mon mental tourne et développe ma créativité. Ainsi où que je dépose mon regard la nature s'anime, je vois des bouddhas dans les arbres, des anges, des colonnes de méditants... Dans le grand temple les roses deviennent des cerveaux... Bouddha s'anime... même si mon regard se pose sur le tapis rouge uni du temple de la Sagesse, je vois des dragons ou des visages... Ce n'est vraiment pas le but de la méditation! Je me sens plus au calme dans mon intériorité, les yeux fermés, et ne suis pas distraite par les images extérieures. en alternant les 2 méditations j'entre dans la pratique tibétaine... Et, petit à petit je vais m'habituer...

Lama Denys (Anne Sophie) diffusa ses précieux conseils avec un incroyable à propos, tout au long des méditations de la semaine, au moment précis où c'était utile pour revenir dans la justesse du lâcher prise.

Les 7 points de la posture
1. Assis en tailleur immobile
2. Légère cambrure du dos
3. Torse dégagé comme le poitrail d’un épervier, les épaules en arrière.
4. Mains à plat sur les cuisses ou les genoux.
5. Bouche détendue, langue en arrière des dents.
6. Menton rentré, tête comme suspendue au plafond par une mèche de cheveux.
7. Regard panoramique à 180° posé devant soi sans fixer quelque chose...le regard se détend. Respiration naturelle

La méditation libère de l’asservissement aux illusions, pensées, émotions, passions... et permet d’avoir l’esprit en paix pour être libre et heureux.
Si nous avons l’esprit agité par les passions, nos émotions ne peuvent qu’empirer. Il faut se détacher des pensées parasites qui tourbillonnent et enfument notre cerveau.

- Je reconnais mes pensées, les accueille et je dis « pensée » je les laisse partir sans combattre. Apprendre à lâcher prise est la démarche pour garder la paix de l’esprit.

- Quand l’émotion revient, je prends conscience de son retour et lui dit de s’envoler, si les pensées s’accrochent, on respire en conscience pour s’apaiser ; ainsi on travaille sur nos émotions jusqu’à ce qu’elles s’en aillent.

En elles-mêmes, les pensées sont du vent ! Mes pensées ne sont pas moi. Elles ne sont qu’une projection de mon mental. Quand l’eau est trouble, si l’on arrête de la brasser, les particules se déposent au fond et l’eau devient claire. Il faut dissiper petit à petit ce qui nous trouble et entretient notre souffrance.
Il faut regarder les choses telles qu’elles sont...

Quand la pensée revient et revient, on la purifie par le souffle conscient long et profond, afin de ne pas se laisser prendre par ses mécanismes. On est présent à l’instant présent dans la conscience de notre corps, de notre souffle.
Si certaines pensées douloureuses reviennent en force, on peut faire des cycles de 21 respirations jusqu’à ce que l’émotion disparaisse et que les tensions s’apaisent.

Il faut agir avec le même détachement avec nos pensées de grand bonheur... Comme c'est dommage !!!! mais cela évite les débordements de joie excessives suivies de phases de dépression...
Il ne faut s'accrocher ni au bonheur ni au malheur. Il faut le vivre tout simplement et passer à l'étape suivante.... Tout est impermanent!


La méditation a pour but de nous éveiller et pour révéler notre véritable nature. La distraction est la cause racine de tous nos problèmes
Les occidentaux, nous sommes très pratiques et orientés vers l’accomplissement de buts. Nous sommes dans le "faire" avec une boulimie d'activités! Nous tournons comme des électrons à l'extérieur de nous, autour de l'être que nous sommes !!!! Nous ne savons faire les choix car nous n’avons pas la sagesse du discernement
Or, c’est à l’intérieur qu’il faut désarmer notre agressivité et abandonner l’aspect négatif de soi. Nous nous faisons tellement de cinéma que nous n’avons pas la paix intérieure....

La méditation nous aide à prendre conscience de nos pensées, à comprendre qu'il faut les ralentir, ne pas les entretenir les laisser partir.... Toutes ces pensées qui ne nous apportent pas la maîtrise de soi, on les dépose, on les purifie et on s'en libère en revenant en soi tranquillement. Simplement être et les soucis se dissolvent, on les transcendent!
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Après une phase de compréhension par le biais de l’intellect et de l’expérience... petit à petit on apprend à cultiver le bonheur intérieur.
Nous sommes authentiques en nous dépouillant de ce qui est artificiel!
Chaque jour, étudions, pratiquons... jusqu’à l’éveil pour le bien de tous les vivants.

Moulin à Prière du Stupa

Grand Temple

Bouddha de la maison de la sagesse

Dalaï Lama

Merci ma douce de nous mettre les paroles de notre océan de sagesse cher à mon coeur. Sa sainteté est pour moi le phare d'Amour rempli de joie de compassion, d'acceptation de respect qui a toujours le mot juste dans chaque épreuve et dans chaque situation de la vie.

mamichaël,

Cet avec amour que je mettrais les paroles du Dalaï Lama sur la page bouddhisme Tibétain.